Hygiène

La légionellose

J’ai réalisé cette page grâce aux informations trouvées sur le net et notament sur:
http://www.ac-clermont.fr/hygiene-securite/
http://www.invs.sante.fr
http://www.sante.gouv.fr/

Définition

Les légionelles sont des bactéries fréquemment retrouvées dans l’environnement. Elles se développent dans les milieux  humides. Ainsi elles sont présentes naturellement dans les cours d’eau, les lacs. Elles vont également proliférer dans certains milieux hydriques artificiels (réseaux d’eau chaude sanitaire, réseaux de refroidissement de certains procédés industriels ou de systèmes de climatisations…) pouvant être à l’origine d’épidémies ou de cas isolés de légionellose.
(note de l’auteur: Peuvent êtres présente dans le puits canadien ?)

Les légionelles sont des bactéries très répandues dans la nature en milieu humide. Les légionelles prolifèrent dans l’eau stagnante et lorsque la température de l’eau est comprise entre 25 °C et 43 °C. Elles sont détruites au-delà de 50 °C. Elles tolèrent une large gamme de pH. Elles sont sensibles à de nombreux désinfectants (chlore…) et peuvent également être inactivées par des procédés physiques (choc thermique…).
Dans les réseaux d’eau, la contamination biologique provient d’organismes tels que des bactéries mais aussi des algues, des moisissures, des protozoaires (amibes)… Ces micro-organismes peuvent coloniser les surfaces et former un biofilm qui favorise la prolifération de Legionella. La croissance des légionelles est également favorisée par la présence de dépôts de tartre, de certains résidus métalliques, de matériaux tels que le caoutchouc, le chlorure de polyvinyle, le polyéthylène ou le silicone et en présence de concentrations élevées de calcium et de magnésium.

Actuellement, il n’existe pas de méthode de référence permettant d’évaluer leur concentration dans l’air.

Les installations en cause :
Différents types d’installations produisant des aérosols d’eau peuvent être concernés tels que :
  •  Les réseaux d’eau chaude sanitaire (des aérosols de petite taille peuvent en effet être générés par les pommes de douche), mais également d’autres dispositifs tels que les bains bouillonnants, certains équipements thermaux, les appareils individuels d’humidification, les équipements de thérapie respiratoire, les fontaines réfrigérantes, les fontaines décoratives…
  • Les systèmes de refroidissement par voie humide (où l’eau est mise en contact direct avec l’air dans une tour aéro-réfrigérante) utilisés en climatisation ou en froid industriel, qui génèrent des aérosols de micro-gouttelettes émis dans l’environnement. Les procédés industriels en cause concernent notamment ceux qui s’accompagnent de production de chaleur provenant de traitement de corps chauds (sidérurgie, plasturgie…), de condensations (centrales électriques, sucreries, distilleries…), de réactions chimiques (chimie, verreries…).
  • les fontaines décoratives
  • les appareils individuels d’humidification

La désinfection :

  • Traitements thermiques :
    faire circuler dans l’ensemble des réseaux jusqu’au point de puisage pendant au moins 30 mn soit :
    -de l’eau à une température de 70°C environ
    -de la vapeur d’eau à basse pression
  • Traitements chimiques non oxydants :
    L’introduction d’une solution sodique à pH12 dans le réseau avec un temps de contact d’une 1/2 heure conduit à la destruction des micro-organismes et du biofilm.
    Le principal problème est l’élimination de la solution sodique qui doit être neutralisée avant rejet. Le suivi du pH permet de contrôler la désinfection.
    Dans le cas d’eaux très riches en magnésium, des dépôts d’hydroxyde de magnésium se produisent et les solutions sodiques à pH12 peuvent dégrader certains matériaux (plomb, zinc).
    Ces solutions sont dangereuses à manipuler.
  • Traitements chimiques oxydants :
    Le chlore : il a une action rapide sur les microorganismes libres
    les chloramines
    l’eau oxygénée ou eau oxygénée et acide peracétique

Remarques sur les produits biocides :la Javel, le chlore, le brome et l’ozone sont des oxydants puissants qui non seulement peuvent provoquer des irritations de la peau et des yeux, mais qui peuvent également endommager certains composants du refroidisseur à évaporation. Tous les biocides doivent être maniés avec précaution et utilisés conformément aux instructions portées sur l’étiquette ou dans les documents relatifs à la sûreté du matériel (MSDS).
Au sujet des produits biocides, il convient également d’observer les points suivants :
• La quantité de produit nécessaire et la fréquence d’utilisation dépend des facteurs tels que la contenance d’eau du système, la concentration des particules actives, la quantité de matériau biologique etc.
• La Javel d’usage domestique est un produit à 3% à 5% de chlore. Les pastilles de chlore se dissolvent lentement et contiennent 30% à 50% de chlore sec.
• Les pastilles de brome se dissolvent lentement et contiennent 30% à 50% de brome sec.
• Les composés quaternaires d’ammonium organiques (quats) sont souvent utilisés pour désinfecter ou pour assainir. Ils sont généralement disponibles sous forme liquide avec 1% à 20% de substance active. Ces produits donnent souvent de la mousse.
• L’ozone doit être produit sur place et est extrêmement corrosif pour la plupart des métaux, papiers, plastiques et caoutchoucs. C’est également un produit plus toxique que le chlore ou le brome.
Il faut noter que la plupart des produits biocides utilisés dans les tours auto-réfrigérantes ne sont pas autorisés par l’EPA (ministère américain de l’environnement) pour l’utilisation dans les refroidisseurs à évaporation. Certains peuvent être utilisés pour le nettoyage et la désinfection de ces refroidisseurs. Le chlore, le brome et d’autres produits chimiques agressifs peuvent amollir les tampons de refroidissement et corroder les parties métalliques non traitées.En matière d’utilisation de produits chimiques, il convient de toujours suivre les conseils du fabricant. Ne pas utiliser de produits chimiques ne portant pas d’étiquette mentionnant la liste des composants.
Liste des produits et procédés de traitement des eaux destinées à la consommation humaine
Produits de désinfection ou d’oxydo-réduction(circulaire DGS/SD1D/91/N°31 du 27mai 1992) 

chlore
hypochlorite de calcium
hypochlorite de sodium
chloritede sodium
dioxyde de chlore
anhydride sulfureux
bisulfite de sodium
métabisulfite de sodium
sulfite de calcium
permenganate de potassium
ozone
oxygène
air
peroxyde d’hydrogène
Et le puits canadien ?

A l’heure d’aujourd’hui, je n’ai pas encore trouvé le moyen efficace de « nettoyer » de manière sûre le puits canadien. J’ai posé la question à Philippe SCHMITT,Microbiologiste, Professeur des Universités,Chercheur à l’INRA voici ça réponse:

wahwah: Je suis à la recherche d’information sur la légionellose par rapport au puits canadien, j’ai fait beaucoup de recherches sur le net que j’ai réunies dans une page sur mon site. Malheureusement je n’ai pas trouvé de cas spécifique pour le puits canadien.

Pourriez-vous me donner des informations sur le sujet (par exemple les ‘bombes’ aérosols désinfectantes sont-elles efficaces ?)

Merci pour votre réponse.

M Schmitt: A cette heure je n’ai pas connaissance de travaux réalisés sur ce sujet.
Ce qu’il faut savoir c’est que la légionelle infecte l’homme par les voies respiratoire. Par ailleurs toute source d’eau chaude stagnante (ballon surdimensionné) est succeptible de loger cette bactérie qui se développera à des températures de 40 voire un peu plus). Ce qui nécessite la surveillance des températures au niveau du ballon d’eau chaude (supérieure à 60 °C au moins une fois par jour) et au niveau des canalisations du réseau (supérieure à 50°C en tous points du réseau).Ceci dit la légionelle ne vie que quelques secondes à 65-70°C.
Un traitement anti légionelles consisterait à maintenir l’installation à 70°C pendant au moins 30 minutes. C’est surtout pour des circuits d’eau importants.
L’eau de javel ou de permanganate de potassium est très efficace.Un détartrage est à faire.

 

wahwah: Justement un point délicat du puits canadien est le suivant: l orsqu’il fait très chaud, le fait de refroidir de l’air chaud dans un milieu plus frais, il se forme de la condensation…

Sachant que l’air est à 38°c en entrée et 18°c en sortie:

1er question: peut-il y avoir développement de bactérie (légionellose ou autres dangereuses) dans le tuyau ? Plutôt au début (du coté des 38°c) ou n’importe où dans le tuyau ?

Enfin sur toute l’année 2006, je n’ai eu que deux jours avec de la condensation dans le puits canadien, des quantités très faibles (je n’ai pas eu besoin de purger mon installation) et du fait que le puits est constamment ventilé cette condensation a très vite disparu.

2eme question: Ces bactéries ont-elles le temps de se développer dans ces conditions ? A vôtre avis, quel est le « degré de dangerosité » de mon puits canadien ?

Merci à vous

M Schmitt: TOUTE eau stagnante à des températures de 25-40°C peut être un milieu de croissance pour plein de microorganismes à partir du moment où ils ont de quoi se nourrir (ce qui est le cas). Si le tuyau sèche alors:

  1. certain microorganismes meurent, d’autres survivent soit sous forme de biofilm soit en tant que spore.
  2. Ces spores peuvent germer, donner de nouvelles bactéries. Par ailleurs des protozoaires peuvent survivre et abriter des bactéries comme les légionelles.
    Ceci dit on a affaire ici à un écosystème dont la majorité voire la totalité du biotope est saprophyte et inoffensif.
    Mais rien n’est impossible (entre la vache folle et la grippe aviaire ??!!!!) rien d’alarmant et par précaution une bonne désinfection avec bombe idem à celles utilisées dans l’aéronautique devrait suffire.